La matière, les lignes, le mouvement ... mais également les visages et les expressions.
Quand je travaille l'argile, je cherche à raconter une histoire à travers les personnages qui émergent de la glaise. Souvent la narration s'inscrit dans le temps et la durée. La sculpture m'accompagne au fil des jours, des semaines et des mois.
A un certain moment, il faut savoir s’arrêter et considérer que l’œuvre est au bout de son chemin.
A la sortie du four, la terre une fois cuite est devenue très pale. Je vais donc écrire la suite de l'histoire avec la patine appropriée. Comme dans un atelier de peintre, je lui crée une peau avec les produits que je trouve autour de moi dans mon atelier. Je dépose, j'enlève, je remets, parfois je chauffe à nouveau la sculpture dans mon four pour travailler les produits différemment et obtenir d'autres effets que je découvre au fur et à mesure. Encore un travail de patience qui peut durer plusieurs semaines. Et puis un jour ! Elle est prête à se montrer ...
Mon approche du bois est différente. J'aime partir de ce que me raconte le bois brut. Et je cherche à poursuivre l'histoire qui est déjà racontée dans les veines et les cernes du bois. J'ai tronçonné les ailes du Papillon dans un cèdre qui avait été bûcheronné et couvé par 2 amis. Ce sont les cernes du bois qui ont démarré ce projet fou qui a donné naissance au "Papillon sur le Coquelicot".
Et chaque sculpture a sa propre histoire ...